Transition énergétique - Air - Climat

Pourquoi utiliser le (bio)GNV ?

Résumé :

Qu’est-ce que le (bio)GNV ?

Le Bio Gaz Naturel Véhicule ou GNV (bioGNV) est l’utilisation du gaz naturel issu de la méthanisation (biométhane) comme un carburant de substitution au diesel ou à l’essence. Le (bio)GNV est constitué à plus de 97% de méthane (CH4) et peut se présenter sous deux états, liquide ou gazeux. Dans le premier cas, on l’appelle Bio Gaz Naturel Liquéfié (bioGNL). Il est produit par liquéfaction du méthane à une température de -161°C, à pression atmosphérique. Après traitement, le (bio)GNL occupe près de 600 moins de volume que sous sa forme usuelle dans les conditions normales de température et de pression. Il est spécifiquement adapté aux camions effectuant de longues distances car il leur procure une autonomie de 700 à 1 500 km. Dans le deuxième cas, on l’appelle Bio Gaz Naturel Comprimé (bioGNC). Il est produit par la compression du méthane à une pression comprise entre 200 et 250 bars. Il couvre l’ensemble des usages de la mobilité, les véhicules légers, les bus, les cars, les véhicules utilitaires légers (VUL), les bennes à ordures ménagères (BOM), ou les poids lourds pour lesquels il offre une autonomie comprise entre 300 et 550 km. Le (bio)GNC est aujourd’hui la forme du (bio)GNV la plus répandue en France.
Il est nécessaire de bien faire la distinction entre le GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié), issu du raffinage du pétrole, qui est constitué principale de propane (C3H8) et de butane (C4H10) et le GNV.
Le (bio)GNV permet de répondre à la fois à des enjeux économiques, sociétaux et environnementaux auxquels les entreprises sont aujourd’hui confrontées. Un moteur au (bio)GNV permet de réduire les émissions de particules fines de 95% et les NOx de 50% par rapport au seuil de la norme Euro VI, soit la grande majorité du parc automobile français et permet ainsi d’améliorer grandement la qualité de l’air. Il fait 2 fois moins de bruit qu’un moteur diesel. Le (bio)GNV permet de réduire en plus 80% des émissions de CO2 par rapport à un véhicule roulant au diesel, favorise l’économie circulaire et l’indépendance énergétique du territoire.

schema ecocir biognv
Illustration de l’économie circulaire par l’utilisation du bioGNV

Le coût du kg de (bio)GNV est en moyenne 20% inférieur à celui du diesel et 1kg de (bio)GNV permet de parcourir la même distance qu’avec 1 litre de diesel. Il existe aussi des dispositifs fiscaux et des aides à l’achat de ces véhicules ce qui permet ainsi au propriétaire d’une flotte d’amortir son investissement et de réaliser des économies sur la durée de vie de ses véhicules en fonction des kilomètres parcourus.
80% des villes françaises de plus de 200 000 habitants ont fait le choix du (bio)GNV pour leurs flottes de bus. La gamme de véhicules (bio)GNV proposée par les constructeurs se diversifie et offre une autonomie et une puissance comparables aux véhicules traditionnels, tout en assurant un niveau de sécurité optimal. L’installation de stations est un processus simple. Il est possible d’adapter leur dimensionnement aux besoins. Le nombre de stations a fortement progressé depuis 2 ans (+79%) avec 224 points d’avitaillement publics en novembre 2021. En Seine-et-Marne, il y a 9 stations publiques ouvertes et 4 projets.

Que sont les ZFE ?

L’ensemble de la flotte au (bio)GNV bénéficie de la vignette Crit’AIR 1, qui permet aux différents véhicules de circuler lors de pics de pollution et dans les zones à faible émission (ZFE). Une ZFE est destinée à protéger les populations dans les zones denses les plus polluées. Déjà adoptée par 231 villes ou métropoles européennes, elle est reconnue comme particulièrement efficace pour réduire les émissions provenant du trafic routier, l’une des principales sources de pollution de l’air en ville. Le 8 octobre 2018, l’État ainsi que 15 métropoles dont la Métropole du Grand Paris ont signé un engagement pour développer des Zones à Faibles Émissions. Son principe : encourager la circulation des véhicules les plus propres. Pour circuler dans une ZFE, la vignette Crit’Air doit être apposée au parebrise. Elle permet de distinguer les véhicules en fonction de leur niveau d’émissions de polluants atmosphériques. Les plus polluants et les « non classés » ne pourront pas rouler dans la ZFE sur certaines plages horaires.
carte ZFE 12 2021

Travail mené par le collectif CD77/SDESM/GRDF/GRTgaz :

Le Département a initié la charte CapMétha77 qui fédère 9 acteurs autour du développement d’une méthanisation durable, principalement agricole en Seine-et-Marne. Elle repose sur deux grands objectifs, un objectif de couvrir 75% des besoins en gaz pour les usages domestiques (chauffage, cuisson, eau chaude sanitaire) d’ici 2030, soit 2,5 TWh et développer la mobilité décarbonée au (bio)GNV.
Pour atteindre ce second objectif, le collectif a co-financé une étude pour établir un Schéma directeur de déploiement des futures stations publiques d’avitaillement en (bio)GNV d’ici 2030. Elle a montré que ce seront 30 stations publiques qui devront mailler le territoire Seine-et-Marnais d’ici 2030, pour alimenter 6000 poids-lourds qui rouleront au (bio)GNV.
Dans le cadre de cette étude, le collectif a également établi une stratégie, accompagnée de listes d’actions pour accélérer la sortie de stations d’avitaillement et la mutation des flottes captives des collectivités et des entreprises (poids lourds, bennes à ordures ménagères, véhicules utilitaires, cars, bus…). Cette stratégie repose sur trois piliers :

  • Le premier est une convention partenariale entre la CCI de Seine-et-Marne (CCI77), le Département et GRDF pour proposer un accompagnement aux entreprises et contribuer à l’animation du réseau.
  • Le deuxième est une démarche de rencontres bilatérales auprès de chacun des EPCI de Seine-et-Marne pour identifier les freins et leviers de développement de la filière (bio)GNV à une échelle très locale.
  • Enfin le dernier pilier est la mise en place d’un réseau d’acteurs pour structurer la filière, le Club « CapBioGNV ». Ce Club a pour vocation de réunir l’ensemble des acteurs publics ou privés, désirant s’engager dans une transition vers le (bio)GNV et de rassembler toutes les actions autour de la mobilité gaz mises en place en Seine-et-Marne. Plusieurs évènements seront organisés dans le cadre de ce Club, des réunions d’informations, de communications, sous différents formats, … Le 14 février 2022 aura lieu le lancement du Club qui se fera sous forme d’une Matinale à Serris dans les locaux de la CCI77, avec une table de ronde et retours d’expériences de collectivités et d’entreprises, la présentation du Schéma directeur départemental et sa stratégie et une exposition de véhicules fonctionnant au (bio)GNV.

Téléchargez le flyer GNV - Le carburant pour une flotte plus verte