Face à l’urgence climatique, les acteurs de la filière des Travaux Publics étudient les solutions pour diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre pour leurs différents champs d’activité.
En parallèle, la crise énergétique qui a frappé l’Europe et le monde depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022 a fortement troublé les perspectives de développement énergétique dans le cadre de la transition globale visant à la neutralité carbone à l’horizon 2050.
Après un premier rapport d’étape fin 2021, le présent livre blanc est le résultat de deux ans de travaux, et livre une étude la plus exhaustive possible à date, des solutions pour décarboner les engins de Travaux Publics, ainsi que les véhicules utilisés dans les activités, lourds ou utilitaires légers. Il ouvre vers de nouveaux travaux pour préciser les solutions qui pourront être adoptées pour remplacer les carburants fossiles dans les Travaux publics.
Les enjeux :
La réduction des émissions de CO2 et des polluants ne doit pas se faire au détriment du bon déroulement des chantiers. Il est donc nécessaire de prendre en considération les contraintes suivantes :
- Les chantiers de Travaux Publics peuvent avoir lieu pratiquement partout en France, y compris dans des zones non raccordées à l’eau, au gaz ou à l’électricité…
- Ils peuvent requérir l’intervention de nombreux types de métiers et donc de matériels.
- Ils sont de toutes durées (de quelques semaines à plusieurs mois, voire années).
L’usage de matériels a des caractéristiques propres aux spécificités des activités des entreprises TP :
Pour les engins :
Ce sont des engins mobiles non routiers, ils ne peuvent donc se déplacer par la route pour se ravitailler en énergie, c’est l’énergie qui doit leur être apportée sur le chantier. C’est une contrainte majeure qu’il faut prendre en compte à toutes les étapes des projets.
Les très nombreux modèles (par métier et par taille) ne sont souvent utilisés que pendant la journée, et ont donc des durées annuelles d’utilisation faibles. Ils sont donc amortis sur de longues durées.
Compte tenu du très grand nombre de modèles, les marchés sont mondiaux. En conséquence, les constructeurs ne développeront pas des engins TP pour le seul marché français.
Pour les véhicules routiers :
Majoritairement, ils ne circulent que pendant la journée, pour de légitimes raisons d’acceptabilité par les riverains. Ils ont donc des durées d’exploitation longues. Ils sont donc amortis sur de longues durées.
